L’instant d’un été Troisième épisode L’Arbresle
L’instant d’un été Troisième épisode
L’Arbresle et le tissage.
Depuis mon arrivée en Gironde, chaque été j’apprécie ces quelques semaines de vacances en famille, entre amis. J’ai vraiment besoin de cette pause, pour me ressourcer.
C’est au mois de juillet que nous allons à L'Arbresle ou réside presque toute ma famille. Une ville qui m’est chère. Elle est située à 25 km au Nord ouest de Lyon, dans le Rhône.
Ses rues piétonnes, ses maisons à colombages, son école , sa gare, des objets, des outils, des vestiges… Les traces du passé.
J’ai beaucoup de souvenirs dans cette gare. Les fenêtres que vous voyez là au-dessus à droite, sont celles d’un appartement ou j’ai vécu les dix premières années de ma vie. Je regardais passer les trains, j’étais imbattable sur les horaires de passage et les destinations ! Aujourd’hui, se sont des bureaux.
A cette époque, on pouvait traverser les voies comme bon nous semblait, chose impensable aujourd’hui. Derrière, nous avions un immense jardin, une buanderie, avec des lavoirs ! mais là plus de traces, la nature a repris ses droits.
Vestige d’une triple enceinte qui protégeait le château construit au sommet d’un rocher… Deux d’entre elles furent détruites au début du 18ième siècle , pour permettre au cardinal Richelieu alors mourant de passer en civière.
La maison de Valous, elle porte le nom d’une riche famille qui l’occupa pendant près de deux siècles. Par la suite elle abrita un ministre de Charles X, sa construction remonte au 16ième siècle. J’ai eu un vrai coup de cœur pour ce puits renaissance situé au milieu de la cour.
Je n’ai pas pu m’empêcher de faire un détour par l’école, celle ou j’ai tant de souvenirs également. Le préau n’était pas si coloré à l’époque. J’avais tout juste 7 ans, ma maitresse du moment nous avait proposé un élevage de vers à soie… Et, bonheur suprême , chaque élève allait à tour de rôle chercher des feuilles de mûrier, l’arbre était situé tout près de l’école…
Proche de Lyon, L'Arbresle attire les bourgeois et les nobles lyonnais… Cette même proximité de Lyon permet à L'Arbresle de bénéficier dès 1815 de l'expansion du tissage lyonnais vers les campagnes.
À partir de 1895, le tissage à bras est progressivement supplanté par le tissage mécanique qui concentre plusieurs centaines de métiers à tisser dans quelques grandes usines ou dans de petits ateliers familiaux, souvent à domicile. Des activités périphériques au tissage (dévidage, ourdissage, fabrication de peignes à tisser) font vivre alors de nombreux arbreslois. (source Wikipédia)
L’équipe des tisseurs des Amis du Vieil Arbresle a voulu faire revivre cette activité, au sein de l’ancien Musée, reconverti en Espace Découverte du Pays de l’Arbresle.
L’atelier se compose de métiers Jacquard, de métiers à ratière, de matériels de dévidage, de canetage, d’ourdissage mais toute son originalité, par rapport à d’autres musées, est due à l’atelier de tissage miniature en état de marche, créé par Pierre Pignard, ancien gareur de l’usine Désigaux. Les tisseurs vous font des démonstrations de préparation de canettes, de préparation de chaines, de bobines et enfin vous font marcher les métiers à tisser, grandeur nature ou miniature.
Je n’ai malheureusement pas pu assister aux démonstrations ! mais quand je lis ces deux articles chez Laurence, j’ai vraiment envie de tisser, et vous ?
Ce troisième épisode un peu long s’achève avec quelques vers de poésie cette fois, la chanson de la soie de Pierre Dupont.
Que de métiers ! que de bobines !
Que de travaux et d'oeuvres d'art !
Quel essor donnent aux machines
Vaucanson et l'humble Jacquard !
Quand l'insecte a fini sa tâche
Des milliers de doigts sont en jeu !
Les fils sont croisés sans relâche
L'homme achève l'ouvre de Dieu.
Je vous souhaite un bon week-end.